Lichen scléreux et autres pathologies/troubles

Chez les femmes et les petites filles le lichen scléreux est une pathologie vulvaire ou ano-vulvaire (dans certains cas).

Il existe plusieurs pathologies de la vulve et leurs symptômes/signes cliniques sont parfois proches. Je vous propose donc des fiches (fournies par des sites de dermatologie) de maladies similaires utilisées pour faire un diagnostic différentiel mais aussi de maladies dont on entend souvent parler dans le cadre des pathologies génitales de la femme. Je vous parle aussi de la possibilité des pathologies associées quand on a un lichen scléreux. Car en effet il est possible d’avoir plusieurs pathologies vulvaires.

Un médecin spécialiste des pathologies vulvaires est le plus à même de vous diagnostiquer correctement. Il sait différencier les différentes pathologies gynécologiques/dermatologiques. Il peut s’agir d’un gynécologue ou d’un dermatologue.

Pour trouver un médecin qui convient, vous pouvez lire les pistes fournies dans l’article Sortir de l’errance médicale : trouver le bon médecin.

Diagnostic différentiel, biopsie et automédication

Les pathologies vulvaires ont des symptômes en commun et il est possible de les confondre. Le médecin qui vous suit doit connaître les pathologies de la vulve afin de vous orienter vers le bon diagnostic et donc la bonne prise en charge. C’est lui qui prendra en compte les différentes pathologies qui existent pour voir selon vos signes cliniques et vos symptômes si le diagnostic de LS est le bon.

La biopsie peut être un moyen de vérifier si la pathologie suspectée est bien le LS. Cependant, en cas de signes cliniques indéniables, la biopsie peut être évitée. Elle est considérée comme évitable car elle occasionnerait un traumatisme au niveau de la muqueuse qui peut être aggravé par le LS. Elle va surtout être utilisée si les lésions sont inquiétantes afin de vérifier l’absence de cellules cancéreuses. Elle est néanmoins pratiquée de façon très différente d’un pays à l’autre. Elle semble plutôt déconseillée en Suisse et assez fréquente en France et en Italie. Si le dermatologue/gynécologue est spécialiste du lichen scléreux, il ne fera une biopsie que s’il le juge nécessaire.

L’auto-diagnostic n’est ni une mauvaise ni une bonne chose dans le cas du LS. La maladie est si méconnue qu’il vaut mieux qu’une personne se pose des questions plutôt qu’enterrer les informations pour éviter l’auto-diagnostic. Il ne faut pas cependant entamer un traitement en automédication sur un diagnostic que vous auriez vous-même posé. Si vous suspectez un lichen scléreux, dirigez-vous vers un médecin spécialiste des pathologies vulvaires pour le confirmer.

Une partie des pathologies dermatologiques de la vulve se gère avec traitement anti-inflammatoire topique (dermocorticoïdes). Mais certaines pathologies nécessitent une biopsie si les signes cliniques ne sont pas clairs. Cette biopsie peut ne pas être valable si vous commencez de vous-même une thérapie par dermocorticoïdes sans l’avis d’un médecin.

Rien ne vous empêche d’apporter un document chez votre médecin comme base de discussion (comme cette fiche sur le lichen scléreux du groupe MAG (Maladies Ano-Génitales) de la Société Française de Dermatologie). Si vous avez un doute sur votre diagnostic ou que vous n’avez toujours pas eu de pistes de la part de votre médecin, demandez-lui de vous adresser à un spécialiste et/ou amenez-lui des informations.

Cela va en fait dépendre de la gravité de la maladie, de son évolution et de sa bonne prise en charge mais aussi tout simplement de vous ! Oui les douleurs sexuelles sont fréquemment associées au LS mais ce n’est pas systématique et il existe des moyens de s’en sortir !

Autres pathologies/troubles

Je ne suis pas médecin et je ne me lancerai pas dans une distinction de ces maladies ou de ces troubles. Cependant, ça revient parfois dans les discussions entre patientes alors je vous ai joint un lien pour chacun de ces soucis (vous avez simplement à cliquer sur le nom).

Le lichen scléreux associé à d’autres soucis

Il est possible (mais pas systématique) d’avoir plusieurs pathologies : une vulvodynie peut être consécutive par exemple. C’est alors une douleur vulvaire alors que le LS semble maîtrisé et en l’absence de tout signes cliniques identifiables. La mycose peut être une pathologie (parfois récidivante) chez une femme sous dermocorticoïdes (car le système immunitaire local est un peu perturbé sur long terme). Certaines femmes ont le lichen scléreux et un papillomavirus.

Il faut bien comprendre que ce sont des maladies complexes dont l’étiologie (les causes) n’est pas toujours claire et qui sont encore investiguées par les scientifiques.

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Pour en savoir plus à propos des erreurs de diagnostic et du retard de diagnostic, un article dédié existe : Sortir de l’errance médicale : trouver le bon médecin.

Pour en savoir plus à propos des mycoses et des infections, un article dédié existe : Lichen scléreux, mycoses et infections (pertes vaginales).

Pour en savoir plus à propos des dyspareunies (douleurs durant les rapports sexuels), vous pouvez consulter le très bon site de l’association Les Clés de Vénus.

L’impact psychologique du lichen scléreux sur la qualité de vie et sur le moral est traité dans l’article Être en amitié avec soi-même (image de soi).

Portez-vous bien

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